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Photos : Frédéric

 



Hadouk Trio, 15/06/2006, le New Morning.

Loy Ehrlich, cordes et claviers ; Steve Shehan, percussions ; Didier Malherbe, dudouk, saxophone, flûtes.

Quand on découvre Hadouk Trio sur scène, on a l'impression d'entrer dans une échoppe à mi-chemin entre le magasin de musique et une boutique d'objets ésotériques. Chacun des trois musiciens possède un attirail impressionnant d'instruments qui méritent incontestablement le coup d'œil.

Le fait de voir le trio sur scène démystifie pour beaucoup le son Hadouk. A l'écoute des disques, on se demande d'où proviennent certains sons. Steve Shehan frotte ses percussions à l'aide de balais très larges, le dudouk est un petit instrument qui nécessite un souffle dense obligeant Didier Malherbe à gonfler ses joues comme jadis Dizzy Gillespie et on reste médusé lorsqu'il sort un impressionnant orgue à bouche du Laos. Quant à Loy Ehrlich, il utilise des instruments aussi improbables que probants, des basses africaines à cordes desquelles sortent des notes graves et généreuses. Le spectacle est autant visuel que sonore, on sourit lorsque Didier Malherbe fait tourner une toupie sur un tambourin, acte poétique et utopique qui renvoie à leur dernier enregistrement Utopies.

Les compositions se situent à égale distance du jazz et des musiques du monde portées par un groove alternatif et fourmillant. Tournoiements, envolées lyriques et ritournelles obsédantes soulèvent l'enthousiasme d'un public venu nombreux malgré la coupe du monde de football. Le son est travaillé, les basses résonnent sans saturation, les aiguës des cymbales, clochettes ou grelots sonnent à merveille, le New Morning avait sorti le son des grands soirs.

En fin de concert, le trompettiste Nicolas Genest est venu poser son souffle cuivré en accord parfait avec les trois explorateurs musicaux. Et l'on se sent tout à coup loin, bien loin de Paris.

Frédéric.

 


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