Elisabeth Kontomanou, le 26/11/2005, Jazz au Fil
de l'Oise, Saint-Ouen l'Aumône.
Elisabeth Kontomanou, chant ; Alain Jean-Marie,
piano ; Darryl Hall, contrebasse ; David Kontomanou, batterie.
L'année 2005 pourrait bien être l'année
d'Elisabeth Kontomanou. Les deux derniers albums qu'a publiés
la chanteuse, Midnight Sun et Waitin' for spring ont fait l'unanimité
aussi bien auprès des critiques spécialisés
que du public.
La retrouver sur scène était donc
un événement attendu et la réussite fut au
rendez-vous. Justesse de ton, attaque franche et douceur touchante,
elle possède décidément toutes les qualités
requises pour charmer le public. Un léger voile sur la
voix donne un charme indéfinissable à son chant.
Aussi à l'aise dans des ballades que sur
des tempos plus enlevés, elle se lance dans des improvisations
sans filet et retombe sur le temps pour repartir en chur
avec son trio. Elle nous livre une version palpitante de Sunny
et prouve à plusieurs reprises qu'elle sait chanter le
blues avec intensité.
Elle entame le deuxième set a capella,
au milieu des spectateurs, un frisson saisit l'assistance ; les
musiciens la cherchent du regard, attendant le top départ,
elle rejoint la scène et la musique ronronne à nouveau.
Alain Jean-Marie, maître-pianiste et accompagnateur
hors pair n'a visiblement jamais joué avec la chanteuse,
mais quelques mesures lui suffisent à apprécier
les partitions pour assurer son rôle d'accompagnateur, restant
pour ce soir, un soliste discret. Darryl Hall est un bassiste
au son rond et solide et son sourire se partage sans retenue.
Quant au fiston, à la batterie, il semble connaître
le répertoire maternel sur le bout des baguettes.
A coup sûr Elizabeth Kontomanou s'affirme
comme une grande chanteuse qui sait partager son art avec générosité.
Fred.
|