Lila Downs et Susheela Raman, 08/03/2002, l'Observatoire,
Cergy Pontoise.
Il existe différentes façons de
célébrer des évènements. Pour fêter
la "Journée de la femme", l'Observatoire avait
organisé un concert avec deux représentantes de
la gente féminine.
Pour débuter, Lila Downs, la chanteuse
mexicaine a rapidement envoûté le public grâce
à sa voix enchanteresse, sa grâce naturelle et sa
délicate intention de présenter chaque titre en
français.
Les morceaux s'enchaînent parfaitement,
et que l'envie nous prenne de danser ou qu'un frisson nous parcourt
l'échine, sa voix nous transperce et sa musique ne peut
laisser indifférente.
Un mélange de folklore, de rythmiques reggae
ou jazz, de chant a capella, entre douceur et amertume, entre
festin et désillusion. Un moment de grâce a parcouru
la salle lorsqu'elle s'est agenouillée pour interpréter
une chanson traditionnelle dans laquelle une mère plutôt
que de se voir enlever ses enfants préfère les tuer,
la voix était puissante et frissonnante, emplie d'une beauté
toute naturelle. Mais c'est sur des morceaux plus festifs qu'elle
quitta le public.
C'est la chanteuse d'origine indienne, Susheela
Raman qui poursuivit les festivités en nous délivrant
son melting-pot musical. Deux percussionnistes, l'un africain,
l'autre indien, mêlent à la perfection leurs rythmes,
le bassiste pose un groove serein que vient compléter l'excellente
guitare rythmique de Sam Mills.
Mais c'est Vincent Ségal qui fit exploser
l'applaudimètre à chaque solo de son violoncelle
électronique auquel il donna des couleurs indiennes, slaves
ou Hendrixiennes. On s'est régalé d'une chanson
africaine, d'incantations de dieux indiens, de tempos plus appuyés
et d'une superbe version de "Song of the siren" de Tim
Buckley.
On ressort rassuré d'un tel concert. La
paix entre les peuples sera-elle possible ?
Avec des femmes et des artistes, cela semble plus que probable.
Fred.
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