Jean-Baptiste Marino, 03/02/05, le New Morning.
Devant l'absence de Michel Haumont, Jean Baptiste
Marino a assuré la première partie du concert seul
puis avec son groupe.
Les lumières se tamisent, il entre en compagnie
de sa guitare pour ouvrir la soirée avec sa dextérité
et tout son talent. La salle absorbe ses notes et quand la guitare
se tait, il est vivement applaudi. S'ensuit le rythme des mains
des chanteurs Menchor et Antonia Paz qui viennent d'entrer en
scène, puis la sublime chanteuse Isabel Pelaez et le percussionniste
Miguel Sanchez les rejoignent. Tous s'élancent dans une
ballade de sentiments, et, nul besoin de comprendre l'espagnol
pour voyager avec eux.
L'entrée du guitariste annonce parfaitement
la suite du spectacle : fort en émotions et excellent musicien,
il a dans les mains la recette parfaite pour capter l'attention
d'un public connaisseur. Les spectateurs participent en frappant
des mains à leur tour et les encouragements espagnols fusent
pendant et entre les morceaux. Il apparaît indéniablement
qu'une fusion spontanée et passionnelle emballe cette assemblée
pour ne laisser échapper que l'amour de cette musique envoûtante.
La technique de Jean-Baptiste Marino est impressionnante
et à chaque instant il continue à nous surprendre
par l'envolée de ses accords et de ses notes. Il s'est
entouré d'une équipe chaleureuse et qu'il s'agisse
du percussionniste ou du joueur de saz : Jean-Christophe Maillard,
en passant par les trois chanteurs, chacun apporte son expérience
et son savoir faire à cet ensemble qui prend alors tout
son sens.
Parfois les musiciens s'élancent seuls,
comme le joueur de saz et le percussionniste qui semblent chercher
leurs limites à deux, sans jamais y parvenir, et nous font
basculer dans un autre univers . Les sourires de Miguel Sanchez
(le percussionniste) nous réchauffent et cette complicité
donnent un côté plus intimiste encore au concert.
Plus tard, Jean-Baptiste Marino invite un ami, Louis Winberg,
dans la salle, à monter sur scène et à prendre
une guitare. Ils se lancent dans un duo, qui, d'après J-B,
naquit des années auparavant lors d'une longue expérience
commune. Il invite ensuite un autre de ses amis à rentrer
dans le spectacle avec des percussions indiennes (Nanda Kumar).
L' ambiance de ce concert fut à la générosité
dans cette démonstration de flamenco à la fois proche
de la tradition, inventive et moderne . Il nous est montré
qu'une musique aussi ancienne que le flamenco n'a pas encore atteint
sa dernière heure, loin de là, et qu'elle a encore
de beaux jours devant elle avec des artistes comme Jean-Baptiste
Marino.
Jean-Baptiste Marino (guitare flamenca)
Menchor (chant)
Isabel Pelaez (chant, danse)
Jean-Christophe Maillard (saz)
Miguel Sanchez (percussions)
Antonia Paz (chant)
Fabien.
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