Photos : Zicline
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Pat Martino, 12/01/2004, New Morning. Aussi étonnant que cela puisse paraître,le passage dans la capitale de ce grand guitariste, professionnel depuis 40 ans, est son premier concert à Paris et le public est venu nombreux remplir le New Morning et voir de près cette légende vivante : Pat Martino. A 21h10, il est arrivé avec ses 4 musiciens, la Gibson Pat Martino Signature sous le bras, pas de parole inutile, juste 1-2-3-4 pour sonner le tempo et nous étions partis pour 2h20 de musique ininterrompue. Ils ont passé en revue les morceaux du nouvel album, quelques standards comme Olea de Sonny Rollins en fin de concert. Pat est un guitariste à part, son jeu est à la fois fluide, très technique sans virer à la démonstration, souvent en solo, mais il laisse beaucoup de place à ses musiciens pour s'exprimer. A ce sujet, il est accompagné par un jeune pianiste de 20 ans : Franck Lacastro, qui s'est souvent lâché et qui connaît parfaitement son instrument, dans ces moments Pat s'arrête de jouer pour regarder son pianiste agir. La symbiose entre les musiciens est parfaite, ils prennent du plaisir, on a l'impression qu'ils sont sur leur petit nuage et qu'ils vivent leur musique. L'autre point fort est représenté par le saxophoniste Michael Pedicin qui, lui aussi, se lance dans de jolies improvisations et aime partager ses chorus avec le maître de la guitare, le résultat est terrible. Le public savoure ces moments intenses, applaudit entre chaque composition et parfois à la fin d'un chorus particulièrement intéressant. Les 2 autres musiciens d'un niveau aussi bon que ceux cités sont Scot Robinson à la batterie et Jeffrey Padraz à la contrebasse, eux aussi nous ont régalé de plusieurs moments intenses lors de leurs solos. Après un rappel, les 5 hommes se sont éclisés définitivement, nous laissant sur un petit nuage après un concert à la fois simple, même si leur technique avait de quoi impressionner plus d'un musicien, et éblouissant comme peu d'artistes sont capables de donner. Merci Monsieur Pat Martino pour ce grand moment. Vincent.
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