Mukta, 19/04/2005, le Divan du Monde.
Ils sont six sur scène et pas un n'est
d'origine indienne. Pourtant la musique de Mukta s'inspire de
l'hindoustani, mais se fraie un chemin bien à part. Simon
Mary, leader et contrebassiste est en fond de scène, discret,
il déroule ses lignes de basse en connivence avec le batteur
Jean Chevalier. Sur le devant de la scène, Geoffrey Tamisier
à la trompette et Pascal Vandenbulke à la flûte
chorusent à l'unisson avant de s'offrir chacun de belles
échappées.
Notes aériennes et envolées lyriques
pour le flûtiste, attaque vive et vibrato puissant pour
le trompettiste. Sur le côté gauche, assis en tailleur,
Michel Guay apporte l'indispensable touche indienne avec son sitar
et ses tablas. On reste par contre moins convaincu lorsqu'il chante.
Quant à Olivier Congar aux percussions, son air réjoui
faisait plaisir à voir. C'est plutôt l'Afrique et
les rythmes latins qui s'échappent de ses instruments (nombreux
d'ailleurs et étranges pour certains puisqu'il utilise
une mâchoire de mulet). Il nous a proposé un long
monologue, plein d'humour et de finesse.
Par deux fois, tous les musiciens se sont retrouvés
au centre de la scène, percussions en mains pour une longue
improvisation. Ni jazz, ni tout à fait musique du monde,
Mukta a distillé une musique capable de séduire
un large public, celui du Divan du monde l'était en tout
cas. La qualité du son a parfaitement restitué le
timbre des instruments et les éclairages soignés
étaient plaisants. Toutes les bonnes conditions pour un
bon concert si ce n'est un appareil photos récalcitrant.
Simon Mary, contrebasse ; Jean Chevalier, batterie
; Olivier Congar, percussions ; Michel Guay, sitar et chant ;
Pascal Vandenbulke, flûte et Geoffrey Tamisier ; trompette.
Fred.
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