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Pleymo, 22 mai 2002, Elysée Montmartre.

N'ayant pas vu Pleymo en concert depuis plus d'un an, cette date était l'occasion pour moi de mesurer leur popularité grandissante depuis la sortie de Medecine Cake. Un concert parisien est en effet, avec son public délicat et ses critiques toujours à l'affût du moindre faux pas, un extraordinaire moyen de se rendre compte de l'impact d'un groupe. Et force est de constater que Pleymo s'en est sorti plus que brillamment.

Un mot sur les premières parties tout d'abord. Je suis arrivé trop tard pour voir la prestation de Stereotypical Working Class, mais de l'avis général, le groupe lyonnais a été l'auteur d'un concert à la mesure de l'évènement, c'est-à-dire musicalement au point et en place. Crackout, en revanche, avec son rock-punkillon assez peu recherché et son groupe de gossbos (limite casting de sitcom), déçoit fortement...

Mais ce soir, personne n'était en mesure d'ébranler la machine Pleymo. Dès la fermeture des rideaux après la sortie de Crackout, le public de l'Elysée, chaud comme jamais, hurle son impatience. Dix minutes de Pleymo... Pleymo et de tous ensemble pour que le sol tremble... et finalement l'ouverture des rideaux. Le fond de la scène est occupé par le Docteur Tank dont les yeux rouges balaient le public. La batterie est haute, très haute...

Le groupe entre sur la musique de Ghost In the Shell, puis entame Tank Clu. Et là, c'est presque du jamais vu dans la fosse: le public est à blind comme jamais, le chaos ne s'arrêtera qu'une heure et quart plus tard. La prestation scénique du groupe est impressionnante: présence, justesse, puissance...

Kemar est à l'aise et assure à mort, Kefran, plus terroriste que jamais, fait flipper les premiers rangs par sa présence musclée, Burns, Erik, B1 et Vost s'appliquent. Le son n'est pas très fort mais assez bien équilibré, malgré quelques absences des grattes en sons clairs et de la caisse claire.

New Wave, Ce soir c'est un grand soir, Nawa, Star FM, Tout le monde se lève, tous les morceaux y passent avec une puissance incroyable, le public est toujours aussi ouf. Que dire du désormais célèbre Braveheart, dont Kemar n'a même plus besoin d'expliquer les règles pour que la foule s'exécute !

Preuve supplémentaire de la sympathie que le groupe dégage et de l'esprit d'entraide qu'il conserve: la présence sur scène de Flav (Wunjo) et de Bob (Watcha) pour Compac, et de la Team Nowhere au complet sur United Nowher. La tuerie ne cesse qu'après World, emblème de la richesse musicale que Pleymo a su exploiter.

Oui, ce concert sonne comme une consécration. Oui, Pleymo est désormais l'incontestable tête de pont du métal français. Son professionnalisme, sa sympathie, son énergie à revendre le rendent attachant et inévitable.

A toutes les critiques faciles, et à ceux qui n'y voient pas plus qu'un coup de marketing suggéré par le succès du métal ricain, ne voyez-vous pas les portes que Pleymo ouvrent ? Que ces "jeunes branleurs"' sont en fait des acharnés de la musique, qui ont su allier passion et envie de réussite ?

Le public, lui, ne s'y trompe pas: jamais un groupe n'avait provoqué un tel enthousiasme en France. Longue vie à Pleymo !

Tigroo

 


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