The Servant - Gérald De Palmas, 16/08/2005,
Foire aux vins de Colmar.
La première partie de soirée était
bien mal embarquée, car après plus de 30 minutes
de retard, The Servant n'étaient toujours pas sur scène
et pour cause, le batteur était en panne quelque part sur
les routes de France
Mais finalement tout est rentré
dans l'ordre et les Londoniens ont entamé leur tour de
chant qui a duré en tout et pour tout 3 petits quarts d'heure.
La formation, menée d'une main de maître
par son leader Dan Black, a interprété quelques
extraits de son premier album comme les deux tubes Liquefy et
Orchestra ainsi que des titres moins connus (sortis sur les singles
voire sur leurs premiers mini albums), comme le très sombre
et grinçant Jack The Ripper.
Sur scène, les quatre musiciens s'en donnent
à cur joie, le son est plutôt musclé,
du rock pour certaines compositions ; bref rien à envier
à leurs aînés d'Oasis (par exemple), ce qui
colle bien avec leur univers un peu sombre, car entre Devil et
Jack the Ripper on se demande où l'on s'embarque. Curieusement,
il y a ce titre, Jesus Says et une ballade, qui donnent un peu
d'air à cette soirée.
Mais les musiciens ne s'attardent pas, les 10
000 spectateurs n'attendent qu'une chose, l'arrivée de
De Palmas.
Peu avant 22h, le chanteur français monte
sur scène, recouverte de tapis (ambiance intime ; lampes
de salon au-dessus des percussionnistes et claviers) pour ne plus
la quitter pendant près de 1h45 au grand bonheur d'une
salle comble.
Plus d'importance est le titre d'ouverture et
immédiatement la foule accompagne un Gérald très
en forme, tout sourire, visiblement très à l'aise
et heureux de se retrouver sur scène. Il badine avec son
public, partage la naissance de ses chansons comme avec Un homme
sans racines (pour celui qui est originaire de la Réunion).
Il n'hésite pas à revisiter son répertoire
en puisant essentiellement dans ses deux derniers albums, sans
pour autant oublier ses premiers titres comme Sans recours (La
dernière année) remis au goût du jour dans
une version plus rock ou bien Les lois de la nature (de l'album
éponyme).
De Palmas avoue volontiers n'avoir écrit
que des chansons d'amour qui finissent plutôt mal sauf une
qu'il s'empresse d'interpréter, Elle habite ici, reprise
avec enthousiasme par le public. Ce dernier l'a d'ailleurs suivi
sur toutes les chansons, comme l'inévitable J'en rêve
encore, Tomber, Regarde-moi bien en face, Elle danse seule, Au
paradis, Déjà
Petit cadeau à ses fans,
Gérald joue avec eux, improvise à sa guitare entre
quasiment tous les titres.
Bien sûr, l'artiste n'oublie pas tous ceux
qui l'accompagnent, il remercie la technique et pour présenter
ses musiciens, chacun a droit à son quart d'heure de gloire
avec un solo dans les derniers titres de la soirée.
Vient le moment de se séparer et quel autre
titre aurait-il pu interpréter si ce n'est Sur la route,
son premier grand succès que la foule entonne avec lui.
C'est une version à rallonge qu'il offre, ne semblant pas
vouloir quitter la scène. Tout au long de la soirée
il n'a pas lâché sa guitare acoustique et c'est de
cette manière qu'il conclut sa superbe prestation.
Muriel.
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