John Lewis a 80 ans, il est un des maîtres du piano dans
le jazz. Alors si des grognons viennent vous dire qu'il n'y a
rien de nouveau et que le disque s'éternise, laissez-les
dire et savourez.
Ces mélodies éternellement blues et ce balancement
entre obscurité et clarté nous laissent entendre
le touché unique du pianiste. Et ce swing discret, toujours
à l'affût, nous surprend au détour des mesures.
Les influences de Satie et de Monk s'unissent sur une seule et
même note.
Chaque note est la bonne, chaque morceau s'empare de l'espace
et l'envahit.
Il revisite son incontournable standard, Django, de façon
très sombre et nous offre un nouveau chef-d'uvre
de sa composition, le poignant Cain et Abel qui nous donne le
frisson.
Les autres musiciens du quartette ne sont pas les derniers venus,
Marc Johnson et George Mraz se partagent la contrebasse, Howard
Collins et Howard Alden, la guitare, Lewish Nash se chargeant
de la batterie. Et s'ils se font très discrets tout au
long du disque, c'est qu'ils ont compris qu'il ne fallait surtout
pas surcharger la musique du pianiste.
Un grand disque de chevet.
En
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