Soyons direct. Ce disque est la musique d'un spectacle de danse
que nous n'avons pas vu et il semble difficile de le chroniquer
et de l'écouter sans la gestuelle du danseur.
Musique indienne métissée de jazz, Omkara est
une suite de dix morceaux lancinants aux ambiances qui frôlent
souvent les clichés. Une impression d'ennui s'installe
rapidement et les trois musiciens n'arrivent pas à nous
faire décoller. Ragunath Manet joue de la veena, luth très
ancien de l'Inde du sud accompagné d'un percussionniste
peu en verve. Didier Lockwood alterne le violon, la flûte
et la trompette avec des effets électroniques sans réellement
convaincre lui non-plus. L'apparition de la chanteuse soprano
Caroline Casadesus sur le thème titre ne change rien à
l'affaire.
Un disque entre deux mondes, entre deux eaux, à voir sur
scène de toute évidence ou pour ceux qui souhaitent
posséder la discographie complète de Didier Lockwood.
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