Imaginez un instant la pression que peut ressentir une artiste
qui publia son premier album : On how life is, sans gros appuis
et se retrouva à la tête de 7 millions d'albums vendus
dans le monde ! L'avenir n'est pas forcément des plus aisés
après un tel score.
Sans perdre une minute, Macy s'est remis au travail avec des
complices qui sont venus lui prêter main forte en studio
et enrichir ses textes de mélodies accrocheuses avec toujours
une petite pointe d'originalité comme le violon tzigane
sur l'intro de Sexual revolution (qui laisse rapidement la place
à une rythmique de plomb).
Macy continue à mettre de côté les samples
et autres artifices pour se faire accompagner par de vrais musiciens
qui apporte un plus sonore incontestable ( piano Rhodes, cuivres,
section de cordes, flûte). Parmi les invités musiciens
on retrouve Almir Thomson (le batteur des Roots), Billy Preston
(célèbre organiste qui tourna longtemps avec les
Rolling Stones) ou Erikah Badu qui fait une discrète apparition
en tant que choriste sur Sweet baby.
Ce subtil mélange de soul et de funk forme le terrain
idéal à la voix rauque de Macy : Relating to a psychopath,
Gimme all your lovin' or I will kill you (joli slow avec choristes
et cuivres), My nutmeg phantasy (particulièrement dansant).
Ce second album est la confirmation du réel talent de
Macy Gray, son approche de la musique honore dignement les 40
dernières années de musique noire et son chant plein
de charme sait passer de titres particulièrement rythmés
à des ballades dans l'esprit piano bar avec aisance. Elle
fait même un duo avec sa petite protégée Sunshine
Anderson : Don't come around. Elle fut l'une des révélations
de la nouvelle musique soul funk américaine, elle confirme
facilement avec un album gonflé de charme et de sensualité.
La première édition contient en bonus un titre caché.
En
savoir plus sur Macy Gray.
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