Kerry James est ce qu'on appelle un jeune de l'underground,
peu connu car il n'a cessé d'officier loin des lumières
artificielles du show business. Il a su garder son étoffe
et la reconnaissance de ses pairs depuis ses débuts.
Ce rappeur a commencé à onze ans le rap, la danse
et l'écriture de ses textes. C'est donc en jeune prodige
qu'il a été accueilli et qu'il a évolué
au sein de sa première formation : Ideal J, il n'avait
alors que treize ans. On se souvient des chansons : Hardcore et
Pour une poignée de dollars, devenues des hymnes à
la révolte.
Après un long congé il revient avec un album perso
: Si c'était à refaire, doté d'un concept
musical original; il ne veut aucun instrument à vent ni
à cordes dans sa bande son. Ceci aurait pu appauvrir cet
opus mais loin de là
Cet album est composé d' instrus plus originaux les uns
que les autres. Il bénéficie de collaborations très
hétéroclites : Roldan des Orishas, Salif Kaita,
Les Nubians
Tous triés sur le volet pour des compositions
loin des stéréotypes actuels. Il mêle sans
problème percussions, xylophones, chant cubain, africain,
arabe
Quant à ses thèmes de prédilection ils sont
: la violence, l'argent, le sens des valeurs et ses racines africaines
; il les traite avec une verve et une maturité peu commune.
Il se défend d' être moralisateur, il déclare
: " J'm'en fous si je ne réponds pas à la demande
je suis pas là pour dire aux gens ce qu'ils veulent entendre".
Le ton est lancé. Il fait une rupture grâce à
un concept différent, enrichit les rangs du rap hexagonal
et peut se vanter de se démarquer de ses confrères.
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