Harry Connick nous livre ici un disque intimiste. Il y chante
(discrètement) en jouant du piano sans autre forme d'accompagnement.
Les standards y sont restitués dans leur plus grande simplicité
et ne retiennent que peu l'attention. Il se révèle
de plus un bien modeste pianiste pour passer avec succès
la périlleuse épreuve du piano solo.
La présence d'invités prestigieux, Wynton Marsalis
(trompette et piano), Révérend James Moore (chant
et orgue) et Ben Wolfe (contrebasse), chacun présent sur
un morceau, relève simplement de l'anecdote.
A l'écoute de la musique, on ressent une sensation d'inachevé,
comme s'il ne s'agissait que d'une esquisse, une ébauche.
Enregistré en 1998, ce disque a mis trois ans à
sortir des tiroirs de Columbia. Un signe dû à l'hésitation
du producteur ?
Celui qui connut très tôt le succès (il enregistra
son premier disque à l'âge de onze ans) et qu'on
annonça comme le nouveau Franck Sinatra serait-il en panne
d'inspiration ? Un coup d'épée dans l'eau en tout
cas, en espérant qu'il n'en reste pas là.
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plus sur Harry Connick Junior.
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