Monsieur Bleustein-Blanchet (qui créa l'empire Publicis)
s'inspirant de ce qu'il avait vu aux USA, décida de transposer
le concept des drugstore à Paris.
Pour commencer, il s'agissait de lancer des magasins où
l'on pouvait tout à la fois : prendre un verre, manger
une glace, déjeuner à toute heure, faire des achats
de toutes sortes :disques, livres, cadeaux, tabacs
Il commença par en créer trois : sur les Champs-Elysées,
rue de Rennes et rue Matignon. Le succès ne se fit pas
attendre et une foultitude de jeunes en cet été
66 (moment où se déroule le film) fréquentèrent
assidûment ces endroits.
Le film nous restitue le climat de l'époque (rappelons
que nous sommes à deux ans de mai 68) et en particulier
les relations garçons/filles avec en musique de fond une
bande son d'époque, riche et très intéressante.
De Jacques Dutronc (dont le 1er tube en 1966 était Et
moi, et moi, et moi) à Otis Redding en passant par la grande
Aretha Franklin et Cream avec Sunshine of your love, c'est un
véritable bain de jouvence. Seul regret pas d'Elucubrations
d'Antoine, de réponse de sa bête noire Cheveux longs,
idées courtes (Johnny Halliday), pas plus de Capri, c'est
fini d'Hervé Villars, de Black is black de Los Bravos qui
se disputaient la 1ère place des hits-parades français
et surtout pas de Satisfaction des Rolling Stones.
Soyons fairplay et ne boudons pas notre plaisir, c'est une excellente
bande son assez fidèle à cette année 1966.
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