Evénement de l'année 2002, voilà que sort
le troisième album du sulfureux blondinet de Détroit
alias Eminem : " The Eminem Show ". Evénement
puisque depuis Slim Shady et Stan, Marshall Mathers, de son vrai
nom, est devenu une star incontournable du hip hop, adulée
par certains, détestée par d'autres.
Le fait est en tous cas, et il le dit lui même, que c'est
un blanc qui s'est approprié l'un des principaux courants
de la musique noire. Ce nouvel opus met à nouveau au grand
jour ses problèmes familiaux. " On en a rien à
cirer " diront certains, seulement c'est un parfait témoignage
de l'Amérique d'en bas.
Maman en prend pour son grade bien sûr et notamment sur
l'excellent Cleaning out my closet où Em' vide son placard.
Extrait : Ma fille n'ira même pas à ton enterrement
/ Espèce de pute égoïste / Je te souhaite de
payer pour toute cette merde. Elle n'est pas la seule à
être vilipendée, Eminem crache également son
venin sur Kim, son ex femme.
Au delà de ce vocabulaire cru, c'est une fine plume et
pointue mais dangereuse comme un rasoir qui est mise en avant
sur ce nouvel album. Le superbe titre White America en est le
meilleur exemple, Em' expose son état des lieux et parle
de ceux qu'il représente, ceux qui comme lui se sont créés
autour d'eux une bulle pour se couper du monde réel, un
walkman vissé sur les oreilles.
Vingt titres composent ce poignant " The Eminem Show ".
Les productions réalisées pour la plupart par Eminem
lui même et Jeff Bass sentent la West Coast, proches des
prod' d'un Dre qui apparaît d'ailleurs sur l'album tout
comme Nate Dogg.
Un album témoignage majeur à posséder !
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sur Eminem.
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