Après plusieurs années
passées en France, la chanteuse originaire du Bénin
à déménagé à New York, à
Brooklyn plus précisément. Elle en profite pour observer
l'Amérique et ses tourments et rencontre bon nombre de musiciens
afro-américains. Elle collabore notamment avec le saxophoniste
Brandford Marsalis et la chanteuse Cassandra Wilson.
Black Ivory Soul est donc un album de rencontres et un hymne
à la négritude. Elle s'offre un casting international
tant pour le répertoire que par le choix des musiciens.
Ainsi trois morceaux sont cosignés du percussionniste
salvadorien Carlinhos Brown, son compagnon à la vie, Jean
Hébrail en compose quant à lui cinq, l'album s'ouvre
sur une belle reprise de Refavela du brésilien Gilberto
Gil en langue fon. Et celle qui fut une ardente partisane de la
francophonie nous sert trois admirables chansons en français
: Les enfants perdus, Ne cédez jamais et Ces petits riens
de Serge Gainsbourg.
Elle est accompagnée impeccablement par des musiciens
venus d'horizons (musicaux et géographiques) différents.
Pour ne citer qu'eux, le guitariste brésilien Romero Lubambo,
le percussionniste sénégalais Abdou M'Boup, le bassiste
antillais Michel Alibo et l'américain Ira Coleman et le
batteur tout terrain Amir Thompson; la chanteuse s'offrant même
une production signée Bill Laswell.
Vous l'aurez compris, il s'agit là d'un disque à
la diversité radieuse mais où jamais Angélique
Kidjo ne se perd. Black is beautiful serait-on tenter de conclure.
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