La pianiste américaine Patricia
Barber a une personnalité qui ose se remettre en question
et se présenter sous un nouveau jour à chaque nouvel
album.
Son dernier enregistrement : Verse, est totalement différent
du précédent : Night Club, dans lequel elle nous
démontrait ses qualités de pianiste en interprétant
les grands standards du jazz dans l'ambiance feutrée d'un
club de Chicago.
Verse est un album intimiste, discret à souhait, contenant
dix compositions personnelles, pudiques de retenues et reflets
de ses sentiments et de ses humeurs.
Point d'exhibitionnisme, la partie rythmique est laissée
aux soins du jeu de balais du batteur Joey Baron, la trompette
de Dave Douglas prolonge les pensées de l'artiste et la
guitare de Neal Alger vibre comme les battements de son coeur.
Même son piano se veut discret comme pour mieux laisser
cette voix franche, directe, parfois virile ou sensuelle s'exprimer
et envahir les compositions.
Un disque intéressant à plus d'un titre, la sensation
de découvrir une autre face de la chanteuse, le plaisir
d'entendre des mélodies simples agréables et surprenantes.
Le constat d'une personnalité qui sans se marginaliser
ose affirmer ses méandres sans pudeur.
Une artiste à entendre, une carrière à suivre,Verse
est un peu le mélange du charisme de Joni Mitchell et de
l'âme de Janis Joplin.
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plus sur Patricia Barber.
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