Nouveau look, nouveau style, et nouvelle
orientation musicale pour le groupe de Peoria (Illinois). La particularité
de ce nouvel album est qu'il a été enregistré
dans le même studio qu'In Utero de Nirvana, produit par David
Bottrill (Tool), et enregistré en un temps record, au retour
de leur longue et éprouvante tournée. Et alors ? Eh
bien, ces détails ont leur importance puisqu'ils ont joué
un rôle, aussi implicite que cela puisse paraître, quant
à l'orientation musicale choisie par Mudvayne et de la maturité
dont fait preuve le groupe aujourd'hui.
Alors que LD 50 était une boîte à musique
extrêmement aggressive, cet album marque une nouvelle étape
pour Mudvayne qui quitte ce cocon de haine pour se diriger vers
un registre plus mélodique, sans rien perdre de son intensité.
The End of all things to come propose un métal à
la fois très lourd et très aérien, qui allie
les riffs alliénants et les mélodies envoûtantes.
On retrouve notamment cette orientation dans la voix de Chüd,
qu'on croyait ne savoir que hurler, qui en fait possède
un organe vocal de grande classe. Il n'est jamais trop tard pour
le mettre en valeur !
Qui dit mélodique dit aussi ambiances plus sombres. En
effet, cet opus est beaucoup plus angoissant que son prédécesseur
car moins brut et plus subtil. The end of all thing to come associe
habilement la violence d'un Iowa de Slipknot et la grandeur musicale
d'un Lateralus de Tool.
Cette "alliance" de deux genres opposés se retrouve
sur des titres comme Not falling, le premier single, mais aussi
sur (Per)version of a truth, World so cold, Skrying et ses airs
à la Slayer, ou encore The end of all things to come, musicalement
proche du répertoire de System of a Down.
Un album véritablement encourageant, très riche,
de qualité qui confirme tous les espoirs que l'on a pu
placer en Mudvayne. On en veut encore !
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