Pour tout dire, ces bulles là n'ont pas le goût
du champagne mais plutôt celle de la bière. De celle
qu'on sert dans les fêtes foraines.
De la chanson théâtrale, en veux-tu en voilà,
de la gouaille vitale, des héros moches ou timides, dragueurs
ou boulimiques, lâches ou loosers, Daniel Hélin égratigne
sans complaisance une drôle de société qui
pourrait bien être la notre. Oui, mais avec une tendresse
grosse comme ça. La moquerie est un art qu'il maîtrise
avec poésie.
Entre un Nougaro arrogant et un Thiéfaine énervé,
il déballe ses mots crus avec des élans de Jacques
Brel. Sur du jazz, des fanfares cuivrées ou des guitares
psychédéliques, l'odeur des frites nous monte au
nez car, de nourriture, il est souvent question.
A l'heure où tout se mange, même les enfants, Daniel
Hélin s'affiche en ogre grincheux et à rebrousse-poil.
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plus sur Daniel Hélin.
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