La première chose qui nous vient à l'idée
à la première écoute de ce Barbary (toujours
chez nos amis de Jarring Effects) est qu'on a à faire à
un disque exceptionnel et qu'il est du genre qu'on va pouvoir
écouter 100 fois en y découvrant à chaque
écoute de nouveaux éléments surprenants ...
Ce n'est qu'à moitié étonnant quand on revient
un peu sur le parcours d'Ezekiel, ces tourangeaux n'ont rien de
classique et excellent dans le perfectionnement... En effet le
groupe débute en 1994 avec une formation comprenant une
chanteuse et proposant une fusion "hardcore ska funk".
Le tout les emmena sur pas mal de scènes de France mais
ils se séparèrent (et on en est bien content vu
le résultat actuel) en 97 pour divergences artistiques
: départ de la chanteuse et d'un guitariste.
Dès lors, l'expérimentation fut de rigueur, introduction
des machines et Ezekiel renaît... Après un maxi et
un premier album parfait : Handle with care, nous retrouvons le
trio pour ce second opus, une véritable oeuvre d'art !
Le graphisme de la pochette est lui aussi à son apogée,
la pureté et l'étrangeté du blanc qui tranche
avec la dureté de ce titre Barbary , le décors est
planté.
Pas d'étiquette scotchable pour ce groupe que l'on caractérise
souvent de "dub électro-ethnique", on est bien
au dessus de tout ceci. Onze titres sublimes, émouvants
qui forme un tout, un concept comme a pu l'être la B.O.
par Björk de Dancer in the dark.
Les ingrédients sonores sont ces basses lourdes et sinueuses,
ces samples étranges, des voix inquiétantes ou célestes
mais ce sont surtout les émotions qui forment le son :
la mélancolie, la violence, la rage ou la joie. Il suffit
d'écouter les deux premiers titres pour se rendre compte
du bijou : un premier titre avec des nappes de cordes envoutantes
magnifiques et un second corsé, racé avec ce phrasé
rageur d'Angelo Moore (Fishbone) servi par des mélodies
à la limite du déraillement !
Le reste, découvrez le vous même, les mots gâchent
le plaisir sonore...
En savoir plus
sur Ezekiel.
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