Chaque année à cette même époque,
sans doute grâce au retour des beaux jours, un des dinosaures
de la pop rock américaine se réveille avec un nouvel
album suivi d'une grosse tournée dans leur pays. 2003 marque
le retour du légendaire Fleetwood Mac qui a derrière
lui plus de trois décennies de musique qui a enchanté
plusieurs millions d'oreilles avec des golds qui tournent toujours
beaucoup sur les radios et sont repris par des groupes comme les
Corrs avec : Dream, où Kid Rock qui les sample sur Wasting
time
Et bien avant le succès énorme du milieux
des 70's, il y avait eu la période blues rock de la fin
des 60's (la première monture du groupe) avec un certain
guitariste nommé Peter Green.
Leur dernier enregistrement en studio remontait en 1990 : Behind
the mask (sans Lindsey Buckingham et avant le départ de
Stevie Nicks) suivi en 1997 des retrouvailles occasionnées
par MTV US afin d'immortaliser en 1997 le succulent The Dance
(disponible en CD et en DVD) : un unplugged best of .
Mais depuis cette apparition, nous étions sans nouvelle
des californiens si ce n'est des sporadiques albums solos ou la
participation de Stevie au dernier Divas Las Vegas en compagnie
des Dixie Chicks pour reprendre Landslide. Il ne nous restait
plus qu'à nous abreuver du pressage en DVD audio de l'incontournable
Rumours (excellent).
Et après toutes ces années d'attente voici enfin
un véritable nouveau disque avec Stevie Nicks (chant et
claviers), Mick Fleetwood (batterie), John Mc Vie (basse) et Lindsey
Buckingham (guitare, claviers et chant), seule Christine Mc Vie
manque au rendez-vous et les 18 titres présents sont tous
nouveaux dont l'écriture s'est partagée entre Stevie
et Linsey qui ont réussi à trouver de nouvelles
idées en sortant des sentiers battus avec des compositions
parfois surprenantes comme Murrow turning over is in his, Grave
ainsi que quelques autres plus dans l'esprit du groupe telles
que : Peacekeeper, What's the world coming to, ou la splendide
ballade Silver gold qui colle bien au timbre de voix de Stevie.
La production a été assurée par Lindsey,
tout comme de nombreux autres albums, qui connaît parfaitement
le son Fleetwood Mac que l'on retrouve sur Bleed to love her,
avec comme toujours de splendides harmonies vocales. Au rayon
compositions bien rythmées et dansantes : Everybody finds
out puis Destiny rules sont deux bons exemples qui vous prouvent
ces quinquagénaires ont toujours la pêche
Voilà un bon retour qui n'a pas un arrière goût
de bassement commercial sans saveur, les deux fortes personalités
: Stevie et Lindsey ont su écrire un album à la
fois original, varié qui sort des éternels clichés
de la West Coast. Souhaitons que le succès soit au rendez-vous
en Europe et que Fleetwood Mac vienne donner quelques concerts
sur l'ancien continent, il y a tellement longtemps que la chose
ne s'est pas produite.
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