Si certains fêtent en grande pompe leur 60 ans en se lançant
dans une gigantesque tournée des stades, d'autres plus
modestes marquent cette date avec un treizième album en
studio, objet aussi des retrouvailles d'un ancien ami, après
trois disques sans lui, Jacques Lanzmann et ses mots, à
qui le patrimoine national doit plusieurs monuments : J'aime les
filles, Il est 5 heures, Gentleman cambrioleur
Ce nouvel opus est celui de la sobriété, les instruments
se contentent souvent de leur rôle d'accompagnement, afin
de laisser en avant les mots de Jacques Dutronc avec des textes
où il règle ses comptes avec Madame l'Existence
ainsi que sur la socièté actuelle (tout un programme)
avec une petite pointe de regret dans la voix, sans beaucoup d'humour
au second degré comme il en avait l'habitude.
Il reprend la chanson de Mouloudji : Un jour tu verras (il est
accompagné par Pierre Jaconelli, Laurent Vernerey et Régis
Ceccarelli) et convie Louise Duval à lui donner la réplique
sur L'homme et l'enfant, enrobé de nombreux violons. La
réalisation a été orchestrée par Alain
Lubrano, qui travaille depuis plus de 10 ans avec Françoise
Hardy. Cet album contient aussi un instrument composé par
Jacques : Sainte Suzanne.
Un Dutronc souvent grave avec toujours cette élégance
qui plaît tant à ses nombreux fans depuis plus de
40 ans.
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