Ce nouveau siècle est l'occasion de faire un très
vaste retour en arrière. Les Strokes et autres White Stripes
sont sur le devant d'une scène revival rock en pleine expansion.
Surfant sur cette vague, on y retrouve une quantité de
groupes plus insignifiants les uns que les autres, laissant parfois
de côté des combos qui méritent réellement
les faveurs du public.
The Star Spangles tentent de ne pas se faire emporter par ce
phénomène de mode en adoptant un rock plus proche
de la scène punk fin 70. Originaires de New York, ils se
démarquent en arborant fièrement un look élégant
(genre costard cravate), tout en lorgnant musicalement du côté
des Ramones ou des Jam. C'est d'ailleurs Daniel Rey, producteur
des Ramones, qui s'est occupé de leur cas.
Les morceaux forment un ensemble cohérent. Angela est
une compo dans la plus pure tradition punk. Les morceaux plus
pops tels que L.A. ou Science fiction donnent des moments d'aération.
Mais la voix éraillée du chanteur, Ian Wilson, nous
rappelle vite à nos rangers. Bazooka contient également
deux reprises, dont Crime of the century, fruit de la collaboration
passée entre le regretté Johnny Thunders et Wayne
Kramer.
Il n'y a donc rien de révolutionnaire dans la formule
proposée par The Star Spangles. Mais attention à
ce que la démarche punk originel et indépendante
ne soit pas absorbée par un mouvement rock renaissant.
C'est du punk, un point c'est tout.
|