Ses deux premiers albums (Scenes
from my life et Reverence)
nous ont fait découvrir non seulement un bassiste époustouflant
mais aussi un chanteur musicien de très grande envergure.
Grâce à un style unique bâti à partir
d'une multitude d'influences (jazz, bossa, afro-beat, pop, funk,
musiques traditionnelles ...) Richard Bona a dans un premier temps
agréablement surpris tout le monde en jouant et chantant
une musique dite africaine d'une façon novatrice et universaliste.
Ce magnifique raconteur d'histoires vient une fois de plus nous
envoûter avec Munia qui justement signifie conte en langue
douala (un des deux-cent vingt dialectes parlés au Cameroun).
De retour avec une production française puisque Universal
Jazz France gère maintenant sa discographie, Richard Bona
présente une fois n'est pas coutume, une uvre éclectique
et passionnante qui s'inscrit logiquement dans la continuité
de son attachante carrière.
Honorant à sa façon son héritage africain,
Richard Bona propose aujourd'hui un album plus minimaliste, plus
acoustique que ses prédécesseurs et gorgé
de mélodies de toute beauté. Il alterne incantation,
contine, petites histoires drôles autobiographiques ou non
avec beaucoup de charme et d'émotion, en manipulant avec
brio plusieurs genres : jazz, bossa nova, rock, ballades , fusion...
Outre le chant, l'artiste d'origine camerounaise y joue de la
basse, des guitares, des claviers, vocoders et percussions. Et
selon les plages, il est entouré du batteur Nathaniel Townsley,
des pianistes George Colligan et George Whitty et de quelques
invités de marque comme Kenny Garrett au saxophone alto,
Vinnie Calaiuta à la batterie, du chanteur Salif Keita,
de Djely Moussa à la kora ...
Album après album Richard Bona n'en finit pas de nous
enchanter, Munia n'échappe pas à cette agréable
accoutumance puisqu'il s'agit ni plus, ni moins que d'une pure
merveille à acquérir d'urgence ! Vous voilà
prévenus !
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