Nouvelle pièce de choix dans une discographie déjà
bien fournie, ce nouvel album du songwriter américain reste
fidèle à la tradition des chansons bien écrites
et sur lesquelles le temps qui passe à peu d'emprise.
Comme depuis quelques années, Elliott a convié
les musiciens qui l'entourent à une partie de campagne
dans le studio Franklin du Havre afin de poser sur bande, ses
dernières créations qui avaient déjà
été longuement rodées pendant les longues
tournées internationales.
Ce string of the storm s'ouvre sur Green River où l'on
retrouve en seconde guitare Olivier Durand qui partage la vie
musicale du poète depuis de nombreuses années et
qui sur scène
tient une place prépondérante dans le show.
Ce double album que l'on déguste d'une traite regorge
d'images fortes d'une Amérique profonde chantée
par un Elliott qui semble toujours chercher ses marques dans une
société qui va trop vite en oubliant ses bases (Le
future). Ici on retrouve l'esprit des Bob Dylan et Bruce Springsteen
avec des titres où se côtoient les guitares folk
et électriques, le piano, quelques notes d'accordéon,
des choristes qui viennent donner plus de force aux paroles.
Elliott glisse une reprise de choix écrite par son mentor
Neil Young (Bird) et réarrange le morceau traditionnel
The banks of the Ohio. La piste en bonus n'est autre que Ground
zero, une chanson qui lui avait été inspirée
par le catastrophique 11 septembre 2001 à New York et que
l'on trouvait sur le EP : Soul
Surfing The next wave paru en début d'année.
Fidèle à lui même, le prolixe homme à
l'éternel chapeau vissé sur la tête continue
imperturbablement à écrire de splendides chansons
qui savent séduire un nombreux public qui privilégie
la qualité.
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