Les trompettes de la renommée ne mettront pas longtemps
à faire d'Albin de la Simone un grand de la chanson française.
Depuis 10 ans dans l'ombre des statuts de Stentor, comme Souchon,
Aubert et d'autres moins grandes (mais impressionnantes quand
même), il joue dans le contour de leurs splendeurs. Mais
il suffit ! avec ce premier album personnel, Albin cueille enfin
la petite gloriole qui pousse pour les artistes qui ont accomplis
un bon opus.
De " Ils cueillent des Jonquilles " la première
chanson toute affinée, pour poursuivre sur le fameux "
Avant Tout, I Want You " et ses rythmes binaires et organistes,
Albin de la Simone aiguise ses petites histoires maléfiques
sur des cadences toutes pleines de charmes.
Les amours compliqués avec une cinéphile qui aime
les films hongrois sous titrés en tchèque, les pommiers
de la corde du pendu, le duo avec le père Souchon sur "
Patricia " ou comment revisiter " Quand je serais KO
" avec le temps qui passe
il est en joie ce garçon,
ses instruments de musiques sont plus trombones, sax baryton,
clarinette, trompettes que guitare électrique (L'ex de
Téléphone a peut être joué trop fort
dans ses oreilles ?) et ses collaborations, par exemple avec 'Feist',
sont plus proches des longueurs d'ondes de sirènes, lentes,
indolentes mais sacrément méchant à l'arrivée
comme peut l'être un piranhas qui mange une jambe de chanteur.
L'album se conclut par un " Amour Amitié ",
reprise du grand Pierre Vassiliu, qu'il s'accapare en lui donnant
une direction toute personnelle.
Albin de la Simone
en interview.
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