Lady & Bird sont deux créatures regroupées
en une seule et même identité, précepte déjà
usité en son temps par Gorillaz. De la même manière
qu'il y avait un secret de polichinelle derrière ce groupe
composé essentiellement de Damon Albarn (Blur) et Dan The
Automator, L & B est aussi la réunion de deux (grands)
talents dont il est indispensable de garder le secret.
Mélange d'une fille et d'un garçon, d'une hollandaise
et d'un islandais. Groupement magique pour imaginer une balade
de ces deux êtres dans la forêt de Brocéliande
du monde de la musique.
L'album en lui même est très acoustique comme le
premier, très novateur comme le second et plein de charme
comme les deux réunis. Guitare de la Lady, rythmes doux
comme les plumes du Bird, et voix enchanteresses qui dominent
cet opus où deux reprises viennent étonnement servir
le tout : tout d'abord Stephanie says du Velvet Underground et
ensuite Suicide is painless, thème de M*A*S*H*.
Les oiseaux organiques méchamment allumés au LSD
sur The morning after donnent la répartie agréablement
à Do what I do qu'on croirait sorti des boites d'enregistrement
d'un Mercury Rev ou d'une Heater Nova (L&B n'ont donc rien
à voir avec les deux sus-nommés).
Tout en douceur, ce nouveau concept dual où l'un passe
devant l'autre et vice versa au service d'un excellent album,
permet à nos oreilles de changer de rythmes (souvent répétitifs)
quand l'un ou l'autre travaille en solo sur un album de son propre
Gang.
Ces deux êtres venus du froid, peuvent marier une ambiance
feutrée au service d'une rythmique chaleureuse. La dernière
piste : La ballade of lady bird témoigne de la grande imagination
qui se dégage de cette histoire. A posséder pour
ceux qui décident de s'évader des sentiers battus
et des cages dorées.
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