Et si tout commençait par la fin, dans ce duo à
deux pianos avec Michel Petrucciani. Dernier morceau du CD, un
titre enjoué, plein de fougue et de bonne humeur, qui se
conclut par le rire et la voix du pianiste disparu qui conseille
et encourage Serge Forté : " Mais ça va, j'crois
que c'est bien, tu verras ! " C'était en 1990, sur
le premier enregistrement de Serge Forté.
Pour sûr que c'est bien, et même très bien.
Ce dernier disque de Serge Forté a été enregistré
en 1997 à New York et on sent le pianiste impatient de
jouer sa musique. On entre d'enblée dans le vif du sujet
avec un Funky Oscar (dédié à Oscar Peterson)
à un train d'enfer.
Le musicien français est habilement. épaulé
par le méconnu Jean Wellers, excellent à la contrebasse
et à la basse électrique, Daren Beckett, batteur
discret et le prolifique Mino Cinelu aux percussions (tout de
même).
On se passionne tout au long du disque, passant de rythmes soutenus,
Funky Oscar, Canadian market place, Mambo blues à des ballades
attachantes, Biscaros, Etude n°1. Tout paraît simple,
à la fois jovial et sérieux ; on appréciera
aussi le travail d'arrangement sur Caravan et Take the "A"
train de Duke Ellington.
Ce disque est une très bonne surprise, et Serge Forté
continue après
Jazz'in Chopin et La
vie en bleu à semer des petits moments de bonheur en
musique. Voilà de quoi nous réjouir.
En savoir
plus sur Serge Forté.
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