Jeff Sharel est un de ces artistes discrets dont on aimerait
entendre parler plus souvent. Resistances, son deuxième
album, sort après des collaborations remarquées
dans le domaine du jazz auprès de Julien Lourau et celle
de l'afro-beat avec Guem et Frédéric Galliano.
Jeff Sharel signe là un disque très personnel,
essentiellement électronique avec des influences dub, house
et afro-beat parfaitement assimilées, resservies sur un
plateau de dix titres exemplaires.
Froideur et chaleur, légèreté et étrangeté,
se suivent tout au long des plages que viennent réchauffer
différentes voix : David Linx pour une longue incantation,
Stacy Smith pour une belle balade avec la guitare de Tim Motzer,
la chanteuse new-yorkaise Astrid Suryanto par deux fois et Ali
Boulo Sento pour une très belle chanson aux effluves orientales,
Dounia, d'où émerge également la flûte
lointaine de Magic Malik.
Un disque qui pourrait bien faire mentir ceux qui avait enterrés
un peu vite le courant électro, et Jeff Sharel de conclure
: " Le but de l'album est aussi de contredire les pontifs
actuels, selon lesquels il n'y aurait plus d'intérêt
dans la musique électronique ". Avec des musiciens
de son calibre, on peut repartir rassuré.
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