Rarement un artiste de la chanson française ne se sera
fait un nom aussi rapidement avec son premier album éponyme
qui a accroché immédiatement le public.
Vincent commença à se chauffer sur scène
en assurant les premières parties de Julien Clerc avant
de lui même choisir les artistes qui ouvriraient ses concerts
dans toute la France jusqu'à cette série de dates
au Bataclan filmée pour le DVD
sorti quelques mois plus tôt.
Croyez-vous qu'il allait s'accorder un peu de repos ? Pas du
tout, voici déjà le second album de Vincent Delerm
qui caracole en tête des ventes de disques depuis sa sortie.
Léger changement de décors puisque Vincent a invité
en studio des amis, des sections de cordes et de cuivres. Dès
le premier titre : Les filles de 1973 ont trente ans, on tombe
sous le charme de la mélodie, quelques nappes de violons,
une trompette dans le lointain, le piano et le clavecin qui égrainent
leurs notes et apportent une douceur que l'on retrouve sur plusieurs
nouvelles compositions comme par exemple Evreux (un duo piano
/ trompette) à mi chemin entre la chanson et le jazz.
Quelques titres permettent de retrouver Vincent Delerm un peu
moins entouré de musiciens, c'est le cas de Veruca Salt
et Frank Black où le texte est chanté à 3
voix entre Keren Ann, Dominique A et Vincent qui joue aussi du
piano, ou plus loin l'originale Deutsche Grammophon chantée
avec la comédienne Irène Jacob, l'accompagnement
est assuré par un tandem piano clavecin.
Les textes permettent de croiser de nouveaux personnages, Fanny
Ardan laisse la place à Frank Black, Daniel Balavoine,
Federico Fellini, l'écrivain Patrick Modiano qui a inspiré
une chanson (Le baiser Modiano), Kensington square en souvenir
des années d'étude en Angleterre, la gare de Milan
et la Norvège avec Anita Pettersen dans un exercice d'écriture
plein de subtilités.
Tous ces nouveaux titres, dont certains ont été
longuement rodés sur scène, ont tous été
écrits et composés par Vincent Delerm qui a une
nouvelle fois choisi Cyrille Wambergue (pianiste de Thomas Fersen)
pour la réalisation, les arrangements et certaines pistes
de piano et de clavecin.
Si les mélodies ont été enrichies par des
arrangements de cordes et de cuivres, l'univers de Vincent reste
le même avec toujours ce petit côté mélancolique
qui lui a permis de se démarquer de la fourmillante nouvelle
scène de la chanson française et de capter rapidement
l'intérêt du public.
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