Ce groupe new-yorkais formé d'une quinzaine de musiciens
risque fort d'embraser l'été en Europe.
Après la disparition de Fela Kuti, Antibalas a repris
le flambeau de l'Afrobeat engagé et nous livre son dernier
enregistrement sous forme de question. Who is this America ?
La leur est métissée. Mais comment pourrait-il
en être autrement puisque les musiciens ont des origines
bien diverses, noirs ou blancs d'Amérique, Asiatiques,
Africains, Hispaniques ou Européens de l'Est. La musique
trépidante s'étire sur des morceaux longs, jusqu'à
vingt minutes pour le dernier titre. Le funk, le jazz y côtoient
les rythmes africains, la section de cuivres dynamise l'ensemble
porté par une solide rythmique. La pulsation incite à
la danse, musique enflammée et habitée, les arrangements
sont habiles, les solistes doués (écoutez le saxophone
baryton de Martin Perna ), les guitares sont en verve et le son
de l'orgue fait vibrer les murs.
Un album rempli de joie et une vision de l'Amérique qu'on
se doit d'écouter lorsque le groupe déclare : "
Tout d'abord, nous voulons faire des bons disques qui racontent
quelque chose. Nous voulons instruire les gens, les rassembler
et être des individus responsables en utilisant vraiment
notre musique pour aider la société à se
développer et se guérir. " Qui dit mieux ?
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