Dans une époque où le rap "pur" est quelque
peu malmené par ses dérives...et ses dérivés,
certains rappeurs ont décidé d'organiser la résistance,
à l'image d'Oxmo Puccino par exemple, mais aussi de Rhoff
ou de Kery James. Booba fait partie de ce "gang", et
livre avec Panthéon un album de rap sans concessions :
c'est du brut.
Sur un décor plutôt sombre et décadent, Booba
pose des textes "écrits les doigts dans la prise",
comme il le dit, sur des instrus très particuliers, originaux
et efficaces. Après s'être fait à sa voix
"zonarde", pas toujours très agréable
il faut l'avouer, on entre bien dans ses textes courageux, certes
parfois trop vulgaires, mais vifs et "saignés à
blanc".
Si l'album est emmené par un N°10 étonnant,
les autres titres ne sont pas en reste : Tallac, Commis d'office,
La faucheuse, Alter ego ou encore Bâtiment C sont les meilleurs
reflets du talent et de l'originalité de Booba.
Panthéon, on aime ou pas mais il est clair que ce n'est
pas un rap accessible au premier abord. Une chose est sûre
: il plaira aux puristes. Et pour les autres, tentez l'expérience,
vous risquez d'être étonnés...
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