Que de chemin parcouru depuis Tennis et I can hear your heart
beat !
Depuis près de 25 ans, Chris sillonne toutes les routes
du monde pour nous apporter la bonne parole du blues (ce qu'il
aime par dessus tout).
Le public qui grossit à chaque album, le lui rend bien.
Il est devenu un des chefs de file de ce courant des slideurs
fous. Avec un jeu de guitare caractéristique, une voix
entre celle de Mark Knopfler et Tom Waits, on pouvait imaginer
que cela ne s'arrêterait jamais.
La vie pourtant se charge quelquefois de gripper cette mécanique
si bien huilée. Son dernier album sorti en 2000 sur East
West le forca à faire une pause à cause de sa santé.
Entouré et soutenu par les siens, il va se poser les bonnes
questions.
En 2002, il crée son propre label Jazzee Blue pour ne
plus avoir la pression des maisons de disques sur le dos et publie
Dancing down the story road qui se vendit à 100 000 unités.
Avec The blue juke box, changement radical de cap : une pause
sur le blues et basculement vers le jazz - domaine qu'il avait
survolé dans divers opus - et ce, toujours avec talent.
13 morceaux assez denses, les lents sont aussi fignolés
que les rapides. Beaucoup de saxophone, peu de guitare mais néanmoins
quelques superbes riffs slidés ! La voix a pris de l'ampleur
et de la maturité pour servir les compositions qui sortent
de l'ordinaire.
Bon album qu'il faut écouter plusieurs fois avant d'en
découvrir toute la richesse.
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