Il aura donc fallu attendre 4 ans pour que les Cure reviennent
sur le devant de la scène internationale avec ce nouvel
album marqué par le retour à la période phare
du groupe, même si l'on est assez loin de retrouver la magie
qui se dégageait de disque comme Pornography.
Les guitares et la basse sont remises en avant et prennent la
place que tenaient les synthétiseurs et dès les
deux premiers morceaux on retrouve les ambiances pesantes et souvent
torturées comme les affectionne Robert Smith : Lost et
Labyrinth.
Ceci n'empêche pas à quelques morceaux plus joyeux
de trouver une place c'est le cas de The end of the world ou (I
don't know what's going) On, qui pourraient très bien donner
matière à des singles pour les radios. D'une manière
générale, ce CD est énergique, rock et évite
de s'enfermer dans des " tarabiscotages " sonores qui
risqueraient de ne plus faire l'unanimité auprès
du public.
La production est l'uvre de Ross Robinson (bien connu pour
son travail avec Korn) qui a joué avec les différentes
ambiances sonores pour trouver le bon compromis capable de satisfaire
les anciens fans et le jeune public qui n'était pas là
dans les années 80.
L'un des morceaux les plus intéressants est The promise
(plus de 10 minutes) un parfait rock dans l'esprit Cure et dont
l'intro dure plus d'une minute. L'album se conclut par une surprenante
ballade (Going nowhere) où se mêlent les guitares
acoustiques et électriques, des notes de piano et le chant
charismatique de Robert qui met de la conviction dans ses propos.
D'ailleurs ca faisait bien longtemps qu'il n'avait pas chanté
aussi bien.
Si cet album est un bon cru, il mérite d'être écouté
plusieurs fois pour bien se laisser savourer, on y retrouve tous
les ingrédients du son Cure sans réelles innovations
mais avec une authenticité que beaucoup de fans n'osaient
plus espérer depuis bien longtemps.
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