Khaled, le retour !
Douze ans après son premier gros succès (Didi en
1992) qui avait fait de lui une star planétaire et après
quatre années d'abstinence discographique, Khaled revient
tout souriant avec un nouvel album.
Entièrement chanté en arabe, Ya-rayi propose de
retrouver un artiste en pleine forme dans un univers très
festif. Ce Khaled là s'affirme très roots partageant
son chant entre le raï, la musique des cabarets oranais (dont
il demeure l'un des meilleurs ambassadeurs) et le chaâbi.
Huit des douze titres sont produits par Philippe Eidel avec qui
Khaled a déjà travaillé dans le passé.
L'album commence par Mani hani, une ballade orientale pour crooner
oranais sur laquelle le pianiste Maurice El Medioni est invité.
Sur le premier single : Ya-rayi, Khaled retrouve Don Was à
la production. Ensemble ils privilégient une orchestration
groovy mêlant rythmes orientaux et cuivres clinquants. Plus
loin, Ya galbi et El ghira s'affichent comme les deux titres raï
dans toute leur splendeur, reconnaissables par leurs gimmicks
un rien kitch.
H'mama est une nouvelle version d'un titre écrit en 1954
par Blaoui Houari, une légende vivante de la musique des
faubourgs d'Oran. Les deux comparses ne s'étaient plus
croisés depuis plus de quarante ans.
Yema yema est une chanson s'inspirant de la musique arabo-andalouse
tandis que Ensa-el hem se pose comme l'incontournable valse figurant
sur tout bon album de raï qui se respecte. Hagda, mélange
de raï, de jazz et de bossa ainsi que le standard chaâbi
El-h'mam ont été produits par Farid Aouameur, un
jeune arrangeur et réalisateur algérois. Le titre
Zine zina a été confié à Jacob Desvarieux
(Kassav) qui en a fait un mélange surprenant de zouk à
la sauce raï ou l'inverse.
Bref ! Attendu par ses fans depuis longtemps, Khaled leur offre
avec Ya-rayi un album varié, aux arrangements simples et
efficaces, ouvert et world à souhait !
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