Présent depuis une vingtaine dannées sur
la scène belge et européenne, le pianiste Ivan Paduart
est incontestablement le musicien en forme du moment.
En effet, peu de temps après Blue landscapesson, album
en trio hautement recommandable, Ivan Paduart propose Douces illusions,
une symphonie de compositions personnelles témoignant de
sa complicité et de son amitié avec laccordéoniste
français Richard Galliano.
Enregistré avec un orchestre de cordes, Douces illusions
séloigne du tempo swinguant traditionnel du jazz
pour nous emmener dans la féérie du vol de Jonathan
Livingston ou dans la poésie de Good morning Babylonia
des frères Taviani.
Cette musique, qui pourrait accompagner à de multiples
occasions les images dun film sur grand écran, est
majestueuse, pleine de délicatesse sans jamais être
pompeuse et se doit dêtre écoutée les
yeux fermés pour encore mieux simprégner de
sa beauté.
Richard Galliano se fait discret, il laisse parler son piano
à bretelles avec des accents de Carlos Gardel toujours
de manière intimiste et respectueuse de lesprit de
lenregistrement. La contrebasse de Philippe Aerts et les
balais de Bruno Castellucci se mêlent harmonieusement aux
violons de lEnsemble Musique Nouvelle, le tout créant
un écrin au sein duquel le piano dIvan apparaît
comme magique, doux et serein.
Douces illusions sera certainement l'une des pièces maîtresses
de la carrière du pianiste. Travail grandiose de composition
qui ne fait que confirmer loriginalité et la maîtrise
de ses talents de musicien.
A savourer les yeux fermés de la première à
la dernière note.
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