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Biréli Lagrène - Move.

Dreyfus / Sony - Jazz.

Bireli Lagrène

  1. Un certain je ne sais quoi
  2. Mélodie au crépuscule
  3. Hungaria
  4. Clair de lune
  5. Place du Tertre
  6. Troublant boléro
  7. Move
  8. Nuages
  9. Cherokee
  10. Danse norvégienne
  11. This can't be love
  12. ...

Le Gipsy Project mené par l'excellent guitariste français Biréli Lagrène est une des valeurs sûres du jazz hexagonale qui s'exporte aussi aux quatre coins de la planète. Il peut aussi bien jouer à Sao Paulo, à Sarajevo, à Dunkerque ou remplir trois soirs de suite le New Morning parisien comme il vient de le faire.

Si Biréli nous avait habitué lors de ses précédents disques au jazz manouche en affiliation à celui de Django Reinhardt, tout en lui apportant une bonne touche de modernisme, ici il échange son violoniste tzigane contre un saxophoniste à qui il laisse beaucoup de place pour s'exprimer en musique.

Rassurez-vous, la guitare est bien présente. Si la guitare sèche est une fois de plus à l'honneur, elle peut se muer parfois en électrique avec cette rondeur chaleureuse que dégage une Gibson L5 Wes Montgomery signature. Le répertoire choisi n'oublie pas le maître puisqu'on trouve pas moins de cinq compositions de Django (Mélodie au crépuscule, Hungaria, Troublant boléro, Nuages et Danse norvégienne) auxquelles s'ajoutent des titres de Biréli et de ses musiciens.

Le Gipsy Project s'adosse toujours à un duo rythmique inflexible composé de Hono Wiinsterstein à la seconde guitare et Diego Imbert à la contrebasse plus le saxophoniste Franck Wolf, une ancienne connaissance du guitariste qui lui a proposé de participer aux sessions en studio puis à la nouvelle tournée mondiale.

Les cuivres de Franck apportent avec eux un doux velouté qui se marie bien aux notes du guitariste, la rencontre de ces deux instruments est originale, écoutez la magnifique reprise de Nuages qui prend ici un sérieux coup de jeune et s'échappe des sentiers maintes fois battus.

Plusieurs morceaux permettent à ce duo inhabituel chez Monsieur Lagrène de se donner la réplique, de magnifier Hungaria ou d'inciter à danser sur le rythme manouche de Move. Franck a glissé l'une de ses compositions (Victor) où l'ambiance se calme et la blue note est de rigueur. Biréli conclut cet opus par Jadis, un morceau qui lui est venu par hasard, qu'il joue seul , ses notes se font douces et pleine d'harmonies, un joli finish.

Biréli Lagrène aime surprendre et ne pas rester campé dans le même registre, ce disque est une magnifique ouverture qui devrait lui permettre d'atteindre un public encore plus large charmé par les multiples sonorités. Biréli est toujours au sommet de son art pour notre plus grand plaisir.

Bireli Lagrène en interview.

En savoir plus sur Bireli Lagrène.

 


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