Vampires, vous avez dit vampires ? Oui, ils sont là. Assoiffés
de sang frais et de musique viciée. Cradle of Filth dans
toute sa splendeur fait son retour après son escapade chez
Epic. Nymphetamine est un véritable retour à l'ode
au black, à tel point que l'on perçoit l'envie d'accélérer
les choses aux petites touches de death bien novatrices par-ci
par-là. Contrairement à Damnation and a day l'an
dernier qui se voulait plus fin et plus symphonique.
Vous l'aurez compris : Nymphetamine ne laisse pas indifférent.
Du black, de bon black, avouez qu'on ne va pas s'en plaindre.
Aux frontières du death, du speed, du dark et de l'atmo,
ce disque offre un nouveau visage à la musique de Cradle
qui gagne en fraîcheur.
Dès l'ouverture, on sent ce mélange, toutes les
sonorités qui ont influencées les intros de Cradle,
à commencer par celle du sublime Bathory Aria (Cruelty
and the Beast), apparaissent dans cette introduction récapitulative,
comme si elle annonçait l'ultime chapitre d'une quête
de l'obscurantisme entreprise depuis de nombreuses années.
Le voyage se poursuit avec Gilded Gunt, mélange de black
et de death dévastateur, et continue avec des titres déjà
incontournables comme Gabrielle (et son intro douceureuse, malsaine
à souhait), Medusa and Hemlock, English fire ou encore
le très bon Swansong for a raven.
Dès la première écoute, on reconnait Cradle,
comme si l'évolution n'était pas perceptible. Et
pourtant, elle est bien là, bien ancrée dans le
choix des morceaux. Il faut croire que Cradle dégage une
aura aujourd'hui suffisante pour que l'on reconnaisse dès
les premières notes le requiem mortel des cavaliers anglais
de l'apocalypse.
Véritable mélange d'humanité et de décadence,
de sexe et de drogue, ce "Nymphomanes sous amphétamine"
(cf. titre de l'album) brille aussi bien par son univers que par
son corps intrinsèque.
A vous glacer le sang, comme tout bon album de Cradle.
En
savoir plus sur Cradle of Filth.
|