Les quatre frères Neville représentent à
eux seuls une part du patrimoine musical américain, la
palme de la longévité revient à Art qui devint
musicien pour Chess Records dès 1954.
Après l'excellente formation de The Meters, les frères
formèrent les Neville Brothers en 1975 et sont trente ans
plus tard toujours là avec à la clé quatorze
albums, de multiples récompenses, d'incessantes tournées
et surtout une série de chansons devenues des classiques
du genre : Yellow moon ou le tube que chanta Aaron pour la première
fois en 1960 : Tell it like it is.
Cinq ans après Valence
Street, The Neville Brothers se sont retrouvés dans
leur propre studio à la Nouvelle Orléans, en compagnie
de leurs fistons respectifs (la New Neville Nation) venus apporter
un petit coup de jeune et de modernisme sans pour autant vouloir
les transformer en produit marketing pour MTV !
D'entrée ce disque séduit par son gros groove entre
R&B musclé, funk et gogo music et par les voix magistrales
capables de faire passer le feeling en quelques notes (Funkie
child en compagnie du rappeur BG). En effet, les harmonies sont
toujours aussi belles, les mélodies sont d'un très
haut niveau et évitent soigneusement de s'enfermer dans
des ballades roucouleuses. Les tempos sont dansants et accrocheurs
soutenus par des orchestrations énergiques et pleines de
finesse comme des envolées de flûte (Street are callin',
Your life - fallen soldiers).
Cette recherche de modernisme n'a rien de choquant et ne dépareille
pas de la prolifique discographie des chanteurs. Beaucoup de bonnes
choses, tel Kindom code qu'ils écrivirent quelques années
plus tôt avec Bono ou leur reprise a capela de River of
Babylon, après le classique Ball of confusion (qui fut
déjà chanté par The Temptations, Tina Turner,
Duran Duran
)
Sympathique retour de ces papy du R&B qui ont encore de bons
arguments pour convaincre plusieurs générations
d'auditeurs.
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sur The Neville Brothers.
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