Aboutissement d'une série de collaborations assez impressionnante
( Rohff, Eloquence, Sérum pour ne citer qu'eux), On a tous
besoin de croire, premier album de Kayliah, symbolise la concrétisation
d'années de travail pour la jeune protégée
de Wallen.
La demoiselle a été en effet souvent cantonnée
au rôle de "chanteuse dans les refrains", d'où
le besoin absolu de reconnaissance solo, omniprésent dans
l'album. Justement celui-ci ne comporte aucun duo avec un rappeur,
conséquence d'une vraie lassitude comme l'explique la chanteuse.
Le premier extrait de l'opus de Kayliah, Belly dance, en duo
avec Pegguy Tabu, en s'attirant les foudres du milieu R&B
parisien remplit parfaitement son rôle de single commercial
à souhait, destiné à de grosses ventes auprès
des 12-15 ans.
Quelques titres sortent toutefois du lot, Quand une fille est
love, Bang bang (reprise de Nancy Sinatra sur la B.O. de Kill
Bill), Gwadloup Cuba ou Les choses essentielles...
Malheureusement la plupart des sons demeurent trop synthétiques,
à l'image de Oh boy, Ladies, Laissez moi , et les chansons
tournent globalement autour des mêmes sujets, les relations
homme/femme.
Au final et malgré quelques bons titres, On a tous besoin
de croire sonne trop " teen " pour prétendre
à une vraie considération dans le monde du R&B.
Un vrai travail autour des thèmes et des instrus s'avérera
nécessaire afin que le prochain opus offre à Kayliah
une vraie reconnaissance solo.
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