En écoutant Devendra Banhart, on a l'impression d'avoir
déniché dans un vide grenier, un bon vieux vinyle
des seventies. Un disque qui serait passé inaperçu
dans l'immensité de la production folk hippie de l'époque
et qu'un passionné en manque d'argent aurait mis à
vendre à bas pris dans ses cartons de brocanteur.
Il n'en est rien ou alors le jeune Devendra Banhart est un fantôme
qui a su traverser les époques. Avec ses cheveux longs
et sa barbe, entouré de ses potes fumeurs de joints et
joueurs de sitar (ce que l'on voit ou presque sur les vidéos
présentes sur l'album !), il a tout de la caricature.
Sortons de ces clichés pour découvrir ce nouvel
album. Celui-ci sonne en effet très Amérique profonde,
Alabama ou toute région du sud des Etats Unis. Le folk
est présent mais avec une certaine fraîcheur. L'instrumentation
est simplifiée au maximum pour souvent se limiter au tandem
guitare/voix, l'acoustique rendant la voix du jeune homme d'autant
plus pénétrante.
On se laisse ainsi facilement bercer par les seize titres de
l'album qui forment une belle unité, sans grande surprise
ni démentielle originalité mais avec une certaine
sincérité. A découvrir.
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