C'est l'histoire d'un garçon enfin épanoui, prodigieusement
créatif et inventeur d'un genre nouveau sans possibilité
de se faire caricaturer qui sort son 3ème album. Fini les
sanglots longs des violons empathiques, strangulé dans
l'uf la Gainsbourg attitude de Négatif,
c'est la Télécaster hurlante plus l'invention d'un
son propre à sa fratrie inauguré par Home
puis poursuivi dans le dernier album de sa sur pour s'éprendre
pleinement ici dans cet origine d'un nouveau monde qui pousse
le critique à vous conseiller ce disque.
Réglant quelques comptes sur le rythme d'un rock endiablé
sur Ma chair est tendre, prenant une égérie pop
(Françoise Hardy) pour lui donner la réplique sur
Adieu triste amour, Biolay persiste à croire que les histoires
d'amour finissent mal en général et que le bonheur
n'est pas consigné dans ses bagages.
Les quatorze pistes sont réglées comme une montre
suisse pour vous faire prendre les montagnes russes d'un looser
cocu qui se situe entre le plaisir de rire et de faire le brave
ou le désir de pleurer sa rage.
Plongeant pleinement du coté sombre avec un talk-over
langoureux ou brutal, l'alcool aidant des écorchés
vifs, il enroule sa voix de plus en plus agressive sur des orgies
musicales parfois électriques, parfois rappeuses sorties
du Ground zéro Bar, sinon en se finissant à bout
de souffle, marquées par le sang dans le dos d'une balade
de demoiselle. Magistral.
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