Pierre-Alain Goualch est un pianiste qui s'adonne volontiers
à la diversité. Vous l'attendez pianiste swing comme
sur scène avec l'accordéoniste Ludovic
Beier, vous le retrouvez derrière des machines pour
des projets électro avec Yvinek,
vous le découvrez jouant des compositions de Thelonious
Monk, le voilà revisitant fort à propos la musique
de Serge Gainsbourg.
Pour son dernier projet, il a choisi la formule du trio acoustique,
s'offrant par-là même l'une des meilleures paires
rythmiques de l'hexagone, Rémi Vignolo à la contrebasse
et André Ceccarelli à la batterie.
Le pianiste nous propose dix-huit titres où il alterne
des compositions originales et des grands standards de la chanson,
la connexion entre les deux est finalement assez naturelle. On
découvrira ainsi des mélodies déstructurées
et réharmonisées signées Trenet, Salvador,
Gainsbourg, Bourvil, Brel ou Bécaud et douze titres signés
du pianiste. Il y dévoile un jeu très enlevé,
très percutant comme sur Mademoiselle Confiture et donne
une version très émouvante de Ne me quitte pas.
Quelques introductions ou arrangements électro laissent
un sillon discret et Renaldo Greco vient jouer de la flûte
sur quelques titres. L'ensemble est ponctué par de courts
textes écrits et dits par Vincent Dudot.
Anatomy of a relationship est un bon disque et Pierre-Alain Goualch,
un pianiste qu'on aurait tort de négliger. Qu'on se le
dise.
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