Ils ont confiance en eux, ils sont au point, ils en veulent:
ça ne suffit pas. De la suffisance comme arme d'autodestruction:
voilà comment aurait pu, ou du s'intituler ce premier opus
de campus rock résolument fade. Avec eux, les Rembrandts
pourraient passer pour d'effrayants partisans du terrorisme sonore.
Un chanteur qui n'a pas encore fait sa mue, des guitaristes qui
viennent d'intégrer leurs accords majeurs, le tout balancé
sans une once de conviction, ni même le moindre reliquat
de testostérone : Showstar n'ira pas beaucoup plus loin
que le circuit des salles des fêtes de quartier. Et c'est
tant mieux, car infliger une telle soupe de cresson diluée
aux amateurs du genre relève du tortionariat appliqué.
Même si la mode est aux groupes belges, ils ne sont pas
tous du même niveau.
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