Après Romane et son Djangovision,
c'est à une nouvelle expansion du monde de Django Reinhardt
que nous convie le violoniste Florin Niculescu, insistant cette
fois sur les influences classiques du célèbre guitariste.
Jazz manouche ? Oui, mais pas seulement. Car si Florin Niculescu
est un violoniste à la renommée internationale pour
ses enregistrements au sein de groupes de swing manouche, il possède
par ailleurs une solide formation classique qu'il a décidé
de dévoiler aujourd'hui.
Pour Djangophonie, il a réuni une formation dédiée
au swing, deux guitaristes en verve, Christophe Lartilleux-Hart
et Philippe "Doudou" Cuillerier, Jean Wellers tenant
quant à lui la contrebasse. Mais en plus de cette rythmique
habituelle, il a aussi convié un quatuor à cordes.
L'hommage à Django Reinhardt et Stéphane Grapelli
est évident, la ressemblance avec le Hot Club de France
est parfois saisissante, notamment sur les titres signés
des deux maîtres. Mais le violoniste n'en reste pas là
et propose des arrangements ou des introductions très classiques
comme sur Rythmes futurs ou Valse sentimentale.
Quelques envolées lyriques nous renvoient aux grands compositeurs
russes du XXème siècle. Les deux derniers instrumentaux
dénotent avec le reste du disque et n'en sont pas moins
inintéressants. On reste par contre plus sceptique quant
à la version de You don't know what love is, plus proche
de la grande variété américaine et dont on
ne comprend pas trop ce qu'elle fait là.
Une nouvelle fois, ce disque devrait réjouir les amoureux
de cette musique, mais aussi laisser une ouverture vers d'autres
possibilités. A suivre.
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