Le terme de clan définit très bien cette formation.
En effet, Watcha Clan semble être un de ces collectifs qui
fait tout à la maison et avec les membres de la famille.
Farouches défenseurs de l'autoproduction, l'entourage du
clan gère en plus de la production des albums, la promotion
de ceux-ci ainsi que tout l'aspect tournée. Un bien bel
exemple désormais plus fréquent face aux insuffisances
et au radicalisme musical des majors du disque.
Le collectif marseillais sort ainsi Le bastion, un magistral
album de 16 titres, son troisième. Un bastion qui ne symbolise
pas la fermeture sur soi-même mais plutôt une force
pour s'ouvrir aux autres cultures, le groupe proposant un réel
melting-pot musical cohérent. Un album entre world, chanson,
ragga, reggae, dub, rock, hip hop ou encore jungle, le tout avec
une unité surprenante.
Les instruments de tous les continents, samplés ou joués,
se succèdent tels cloches balinaises, mélodica,
guitare flamenca, accordéon ou percussions africaines,
subtiles fusions à chaque morceau entre sons contemporains
et instruments anciens.
Le chant magnifique de Sista Ka, qu'il soit en français,
anglais, espagnol ou hébreu souligne ces compositions riches,
pouvant aussi bien se rapprocher de celles de Lo'Jo ou d'Asian
Dub Foundation. Un très bel opus pour un groupe à
qui l'on souhaite un long chemin
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plus sur Watcha Clan.
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