Ne vous fiez pas à la mine horrifiée de la pin
up sur la pochette, vous pouvez entrer en toute confiance et même
prendre une fabuleuse bouffée d'air. C'est à un
sacré printemps que vous convie Le Sacre du Tympan, un
grand décrassage de saison du conduit auditif.
Le bassiste Fred Pallem et sa bande de jeunes musiciens virtuoses
confirment ses prestations scéniques et son univers iconoclaste,
bazar hétéroclite, héroic-fantasy avec cet
indispensable second degré. Il en profite pour saluer André
Popp, créateur du célèbre "Piccolo,
saxo et Cie" et aussi de "Delirium in Hi-Fi" qui
a marqué Fred Pallem pour ce disque.
Les rythmes endiablés s'enchaînent, jazz, salsa,
ska, rock, dans un ensemble homogène boosté par
des orchestrations impétueuses et des musiciens déjà
aguerris qui se révèlent bons solistes, Daniel Zimmermann
au trombone et Rémi Sciuto aux saxophones notamment. Les
trombones barrissent, les saxophones tranchent l'air, les guitares
grattent, les trompettes prophétisent, les orgues bontempisent.
Vincent
Segal, invité sur un titre, transforme son violoncelle
électrique en guitare pour un solo que n'aurait pas renié
David Gilmour.
A l'écoute de cette musique fantasque, on hésite
à reconnaître Ennio Moriconne, les B.O de James Bond
ou du Saint et le bon vieux rock des années 60/70. Vous
l'aurez compris, Fred Pallem et son Sacre du Tympan répond
avec malice à l'incontournable énigme : Comment
faire sérieusement de la musique sans se prendre au sérieux
? La réponse est dans ce CD.
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