Partenaire exemplaire auprès d'un nombre considérable
de musiciens de premier plan (Didier Lockwood, Chris Rea, Franck
Tortiller
), Eric Séva nous dévoile aujourd'hui
son premier projet personnel. Il nous révèle (s'il
en avait encore besoin) toute l'étendue de son talent et
signe au final un disque inattendu.
Il a choisi de s'exprimer uniquement aux saxophones baryton et
sopranino, (comme pour mieux se démarquer de ses collègues
saxophonistes ?) et compose les dix morceaux du disque, créant
un univers d'une fraîcheur marquante où l'originalité
se met au service de rythmes dansants et de mélodies expressives.
Sa musique s'accorde du temps, sait faire des silences, un atout
et les "folklores imaginaires" qu'elle trace se partagent
sans frontière.
Eric Séva a choisi pour l'accompagner dans cette aventure
des musiciens à forte personnalité, Daniel
Yvinek à la contrebasse, Patrice Héral à
la batterie et aux chants et le guitariste qui monte, Eric Louvel
qui s'emploie aussi à utiliser saz, bouzouki et autre balalaïka
pour colorier cette musique aux tons intimistes. On croise aussi
le son du doudouk de Didier Malherbe, celui du saxophone alto
d'Idriss Boudrioua pour parfaire l'art du contrepoint avec le
baryton du leader et Benoît Widemann vient jouer du Moog
sur un titre.
On ne peut rester insensible à l'insidieuse mélodie
Les couleurs de l'eau, aux riffs bluesy ornés de motifs
orientaux sur Folklores imaginaires, au swing entraînant
de Encore (morceau caché de l'album) ou à l'intro
déroutante de Cheeky monkey.
Folklores imaginaires n'est pas un disque de plus d'un saxophoniste
à ranger parmi les autres, c'est le premier enregistrement
d'Eric Séva et il est impératif de l'écouter.
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sur Eric Séva.
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