D'emblée la jeune artiste séduit, une voix superbe,
presque de cristal accompagnée par une musique douce, piano
et guitare, aux accents folk. Ce premier album n'est certainement
pas qu'un coup d'essai, tant Sophie Auster semble à l'aise
et interprète ses titres avec brio.
Fille de Paul Auster et Siri Hustvedt, née en 1987 à
Brooklyn, elle grandit au contact du milieu musical et cinématographique
et enregistre cet album à 16 ans. Mais il ne s'agit pas
ici d'un produit marketing, puisque les compositions sont pour
la plupart des traductions faites par son père de poèmes
français, comme Le Nageur de Philippe Soupault (The Swimmer)
ou encore J'ai tant rêvé de toi de Robert Desnos
(The Last Poem), sans oublier Paul Eluard, Guillaume Apollinaire,
Tristan Tzara. Ils figurent dans les crédits aux côtés
de Sophie et de son père.
Les musiciens, Michael Hearst et Joshua Camp, plus connus sous
le nom de One Ring Zero, donnent cet air étrange à
certains accompagnements, il faut dire qu'ils apprécient
les instruments peu communs.
Cette association avec Sophie donne un résultat pour le
moins original et extrêmement passionnant. Pour le Pont
Mirabeau, la demoiselle a d'ailleurs choisi la langue de Molière
pour son interprétation, ce qui confère à
ce titre un petit air exotique, sur une ambiance orgue de barbarie.
Si Sophie faisait dans le commercial, on pourrait dire d'elle
qu'elle est l'artiste de l'année, oui mais voilà
son uvre ne passera certainement pas sur les grandes ondes
; qu'à cela ne tienne, son premier album est excellent.
A découvrir impérativement.
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plus sur Sophie Auster.
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