Le disque que tout le monde musical underground attendait depuis
le départ de Peter Doherty des Libertines est enfin dans
les bacs. Produit par Mick Jones (ex-Clash) on imaginait monts
et merveilles. L'association des malfaiteurs prolos de la grande
Angleterre devait accoucher d'une montagne. A l'arrivée,
un disque hybride : qui n'est pas une souris, ni un sommet, juste
une petite butte qui prépare un futur doré pour
les Babyshambles (encore faudrait-il que leur leader arrête
les excès et se mette à travailler)
Le disque débute par La belle et la bête, un titre
tabloïde où Kate Moss vient pousser la chansonnette
(plutôt pas mal) en compagnie de son junkie de boy-friend.
Puis Fuck forever, grand single, où l'on se rend compte
que Doherty ne s'est pas tout à fait séparer de
sa tendance à régaler son public d'une nonchalance
dans la voix.
Babyshambles sonne comme les Libertines mais avec plus de fougue,
de rage et de guitares. Quant au titre A' rebours (inspiré
d'un livre de Joris-Karl Huysmans) il permet d'indiquer aux plus
sceptiques que ce gars là est soit moins bourrin qu'on
pourrait le croire ou tout simplement bien manipulé.
A noter également Pipedown qui évoquerait sa blanche
dépendance, si ce qu'on dit de ses accointances avec les
drogues sont véridiques. Albion, la 12ème piste,
propose à partir d'une guitare sèche d'emmener l'auditeur
sur les cimes de ce qui se fait de mieux en matière de
pop song. Entre ça et le reste, c'est un rien foutraque,
délié.
Certains aimeront sûrement le dub de Killamangiro, d'autres
des titres anciens remis à l'ordre du jour comme Back from
the dead et In love with a feeling.
Résultat final, même si cela reste tout à
fait convenable on attendait mieux d'un freak génial. A
confirmer.
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plus sur Babyshambles.
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